La vraie fausse entrevue d'Yvan Marie qui donne le ton,

   et le t(h)on, c'est bon.

 

3A : Depuis quand vous appelez-vous Yvan Marie ?

YM : Depuis quarante-cinq ans, et merci pour le vouvoiement ça me donne de la prestance !  

 

 

3A : Depuis quand gribouillez-vous ?

YM : Approximativement depuis six mois et quarante deux ans !

 

3A : Quels furent vos parcours et études ?

YM : Tout d'abord foot-ballistique, puis littéraire puisque le bac à vocation «arts-plastiques» n'a été mis en place que l'année suivante, un petit 19 sur 20 à l'épreuve facultative du bachot m'encouragea tout de même à me diriger dans cette voie. Concours à l'école des beaux-arts de Cherbourg, pratique pour rester en contact avec les copains et la copine, puisque je suis d'Equeurdreville ! Obtention du CIP (équivalent du DEUG). Puis première année à l’école des Beaux Arts de Nantes, sanctionnée par .... un service national obligatoire, à 21 ans, il était temps de devenir un homme, un vrai, enfin c'est ce qu'un certain gradé semblait penser puisqu'il refusa que je repousse l'appel deux années supplémentaires pour le diplôme supérieur. On me parlait de bagage pour les études, là ce fut le sac à dos ! Dans le «génie», c'est dire  comme il ont vite perçu ma personnalité !

 

 

3A : Allongez-vous sur le divan divin Yvan et racontez-nous la suite, croustillante et intime si possible !

YM : Picasso a eu sa «période bleue», moi après ma période «vert kaki», je retourne chez maman c'est alors que… après une période chômage, suivie d'une période pointage, suivie d'une période ANPE, suivie d'une période de recherche d'emploi... je décroche un CDD (non, pas chez Dédé !) dans une entreprise de sérigraphie du pays granvillain, découvre les herbus de prés salés et compte les moutons pour m'endormir. Puis je travaille dans la décoration sur verre, puis graphiste dans une boîte de pub, puis animateur d'un atelier poterie dans un centre pour handicapés physiques et mentaux (période « puis,puis »). Tout ceci bien sûr entrecoupé par des périodes dont j'ai parlé dans quelques lignes précédentes, alors je dessine et peins dix heures par jour (si,si,c'est possible), aquarelles, huile, aérographie (non pas aérophagie!), tableaux surréalistes et dessins humoristiques sont mon lot quotidien, c'est fou ce qu'on peut-être créatif quand on touche le fond du tube. Je tente alors, en amateur, quelques concours de peintres dans la rue,ceci à but thérapeutique, et si je ne touche pas de cachet, je remporte cependant un prix à chaque fois, ça me soigne ainsi que mon égo, qui me dit : inscris- toi dans la catégorie des pros ! Et là,   ce qui est pris est pris ... c'est le premier prix (bizarrement ce premier prix fut le plus cher à mes yeux .... hahahahahahaha!). Bref, était venu le temps que l'oisillon de soixante six kilos prenne son envol et se lance dans la grande aventure du «on ne peut compter que sur soi-même», et surtout pas sur «la haine peut peu». Aussi, je me lançai donc dans une carrière, où j'embrassai la grande famille des «artistes peintres» comme ils diiseuuuuunt ! Famille dans laquelle avoir un enfant de plus à nourrir  n'est pas forcément bien venu. Bien qu'ayant quitté la grande muette depuis belle lurette, d'ailleurs pourquoi dit-on toujours belle et non pas moche lurette ?

 

3A : Yvan, reprends-toi, raconte l'histoire !

YM : Euh, un café peut-être ?

 

3A : Après !

YM : Holàlà, .. sont plus durs que moi aux 3A ! Je changeai donc mon fusil, ou de préférence mon pinceau, d'épaule, et travaillai comme graphiste illustrateur. Métier sympa où il faut avoir des idées pour les autres qui se les approprieront et s'en féliciteront. Il faut donc savoir bosser dans l'urgence afin que l'imprimeur puisse prendre son temps. Une fois, j'avais attrapé la grippe ...

 

3A : On s'en fiche ! Et après ?

YM : Bein … dans divers ateliers, les adhérent(e)s ayant réussi à user les Zanimateurs, on me demanda si je savais faire preuve de suffisamment de masochisme ou de force de caractère pour prendre la suite (là, merci l'armée pour la formation), et depuis j'encadre de manière despotique des ateliers où des gens viennent se mélanger les crayons !

 

3A: Celle-ci était facile, dommage. Nous eussions espéré finir cette entrevue sur une bonne note et quelque pirouette dont vous avez le secret.  

YM : On verra, quand vous m'appellerez «Maître» comme le petit Pierre qui sait   y faire ! J'allais oublier, à l'occasion, il paraît que je suis aussi caricaturiste ! Peinturlurement vôtre. Yvan Marie.

 

3A : Pourquoi votre nom de famille avec une minuscule d'imprimerie ?

YM : Parce que je suis toujours en traitement....de texte !

3A : On crée un lien vers vos activités ?

YM : Oui, mais n'en oubliez aucunes et dites bien qu'il faut cliquer sur leur nom.

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